Maladies infantiles - Réseau de Périnatalité de Normandie

Maladies infantiles

par / jeudi, 06 avril 2017 / Publié dans ACTUALITÉS

Coqueluche

La maladie

La coqueluche est une maladie bactérienne qui se manifeste par des quintes de toux violentes et nombreuses, surtout nocturnes ; cette toux provoque parfois des vomissements, et laisse le malade très essoufflé. Il n’y a pas d’éruption, et peu ou pas de fièvre. Si la maladie n’est pas traitée à son début, la toux peut persister plusieurs semaines (mais le malade n’est plus contagieux après 3 semaines de toux, même sans traitement antibiotique).

Contagiosité

La maladie est très contagieuse. Cette contagiosité, présente dès le début de la toux, est maximum pendant 10 jours et peut durer 3 semaines en l’absence de traitement. Un traitement antibiotique adapté réduit la période contagieuse à 5 jours (voire 3 jours) après le début du traitement.

Confirmation du diagnostic – laboratoire

Une confirmation biologique peut être nécessaire s’il n’y a pas de cas de coqueluche dans l’entourage. Les examens biologiques ne sont pratiqués que si le dernier rappel de vaccination date de plus de 3 ans et si la toux dure depuis moins de 3 semaines.

La prise de sang (sérologie) n’est pas suffisamment fiable et ne doit plus être pratiquée (elle n’est d’ailleurs plus remboursée). Le seul prélèvement à réaliser est un prélèvement de mucus nasal, par aspiration ou écouvillonnage, qui sera traité par méthode de biologie moléculaire (PCR) ; cet examen est pris en charge par l’Assurance Maladie.

Personnes fragiles de l’entourage

Sont considérés comme fragiles les nourrissons incomplètement vaccinés et les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies respiratoires chroniques ainsi que les femmes enceintes, n’ayant pas reçu de vaccin dans les cinq dernières années.

Les personnes fragiles dans l’entourage d’un cas confirmé de coqueluche doivent consulter leur médecin pour un éventuel traitement antibiotique.

Vaccination

Les injections sont pratiquées aux âges de 2, 4 et 11 mois avec des rappels à 6 ans, entre 11 et 13 ans puis une fois à l’âge adulte si un nouveau-né est attendu dans l’entourage. La vaccination anti coquelucheuse est recommandée aux professionnels de santé dans leur ensemble (y compris en établissements pour personnes âgées) et aux professionnels de la petite enfance.


Varicelle

La maladie

Le réservoir de la varicelle est exclusivement humain. La transmission interhumaine se fait par les vésicules et surtout par la voie oropharyngée. L’incubation est d’environ deux semaines, la contagiosité commence vingt-quatre à trente-six heures avant les vésicules et dure classiquement jusqu’à leur dessiccation (six jours à compter du début).

La contagiosité extrême de la maladie explique sa diffusion pendant l’enfance. Plus de 90 % des jeunes adultes sont immunisés. En France, la varicelle est surveillée par les médecins du réseau Sentinelles de l’Inserm. L’incidence annuelle est de l’ordre de 800 000 cas, avec de larges variations saisonnières.

La maladie se caractérise par une éruption maculo-vésiculaire, précédée le plus souvent d’un malaise général avec une fièvre modérée. La maladie guérit en une ou deux semaines. Le plus souvent bénigne, la varicelle peut se compliquer, en particulier chez les sujets immunodéprimés, les nourrissons, les adultes, les femmes enceintes, par des surinfections cutanées, des atteintes pulmonaires ou neurologiques. Chez la femme enceinte, le risque est de contaminer le foetus qui peut développer une varicelle congénitale, ou le nouveau-né qui peut développer une infection néonatale sévère.

Vaccination contre la varicelle

Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) n’a pas recommandé la vaccination généralisée contre la varicelle.

Concernant les personnes sans antécédents cliniques de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) la vaccination contre la varicelle est recommandée, avec ou sans contrôle sérologique préalable, pour :

  • les adolescents de 12 à 18 ans ;
  • les femmes en âge de procréer, notamment celles ayant un projet de grossesse, et les femmes dans les suites d’une première grossesse ;
  • les adultes de plus de 18 ans, dans les trois jours suivant l’exposition à un patient atteint de varicelle ;
  • toute personne en contact étroit avec des personnes immunodéprimées ;
  • les enfants candidats receveurs, dans les six mois précédant une greffe d’organe solide, dont la sérologie est négative, (avec deux doses à au moins un mois d’intervalle, et en pratiquant une surveillance du taux d’anticorps après la greffe).

En milieu professionnel

La vaccination contre la varicelle est recommandée pour les personnes sans antécédent de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, qui exercent les professions suivantes :

  • professionnels en contact avec la petite enfance ;
  • professions de santé en formation, à l’embauche ou à défaut déjà en poste, en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave.

Schéma vaccinal

Deux doses avec un intervalle d’au moins un mois entre la première et la deuxième dose.

Toute vaccination chez une jeune femme en âge de procréer doit être précédée d’un test négatif de grossesse et, selon les données de l’AMM, une contraception efficace de trois mois est recommandée après chaque dose de vaccin.

Les sujets récemment vaccinés doivent observer une éviction de 10 jours en cas d’éruption généralisée, et en particulier éviter tout contact avec des personnes immunodéprimées.

Pour en savoir plus :

Site Internet SpF « COQUELUCHE » – cliquer ici

Site Internet SpF « VARICELLE » – cliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

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