Journée mondiale de la Contraception : 26 septembre - Réseau de Périnatalité de Normandie

Journée mondiale de la Contraception : 26 septembre

par / mercredi, 26 septembre 2018 / Publié dans ACTUALITÉS

L’accès à la contraception et le droit à l’avortement

Le contrôle des naissances est un droit fondamental des femmes consacré par la loi n°75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Même si la société évolue constamment et les moyens d’information sont de plus en plus nombreux, les tabous et le manque de communication en ce qui concerne la sexualité persistent, notamment chez les jeunes et les moins jeunes.

Le 26 septembre, c’est la journée mondiale de la contraception. Cette campagne internationale d’information et de sensibilisation aborde des sujets tels que :

  • les risques liés aux rapports sexuels non-protégés,
  • les Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG),
  • les Infections Sexuellement Transmissibles (IST),
  • les différentes méthodes de contraception existantes,
  • le choix juste de contraceptif (approprié à ses habitudes, son mode de vie et sa vie sexuelle).

Quelques chiffres et repères utiles pour lutter contre les idées reçues sur la contraception

En 2016, en France, le baromètre santé de Santé Publique France, indique qu’en 2016, la pilule reste le moyen de contraception le plus utilisé, devant le dispositif intra-utérin et le préservatif. Le recul de la pilule se poursuit, en particulier chez les femmes de 20-29 ans mais ce recul se fait au profit du dispositif intra-utérin, du préservatif et de l’implant. Il y a aujourd’hui une plus grande diversité des méthodes utilisées par les femmes.

Grossesse :

  • Une femme peut tomber enceinte à n’importe quel jour du cycle menstruel et durant ses règles. Il en est de même lors du premier rapport sexuel.
  • La pilule ne peut pas rendre une femme stérile.
  • La méthode du retrait, lorsque l’homme se retire avant l’éjaculation, n’est pas une méthode efficace.

IST :

  • La pilule ne protège pas des Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
  • Efficaces pour lutter contre les grossesses non désirées, les différentes méthodes de contraception d’urgence ne protègent pas contre les IST.

SIDA/VIH :

  • La pilule ne protège pas du SIDA et VIH. Seul le préservatif masculin ou féminin protège à la fois de la grossesse et des IST.

Hygiène :

  • La douche vaginale après un rapport sexuel ne constitue pas un moyen de contraception.

Quelques chiffres et repères utiles pour lutter contre les idées reçues sur l’IVG

En 2017, en Normandie, un peu plus de 12 femmes sur 1 000 âgées de 15 à 49 ans ont eu recours à l’IVG. En 2017, les taux d’IVG des femmes de 15 à 49 ans dans l’Eure et la Seine-Maritime sont supérieurs à la moyenne régionale.

Où avorter ?

On peut avorter ailleurs qu’à l’hôpital. L’IVG médicamenteuse peut être réalisée par des médecins et des sages-femmes dans les centres de santé, les centres de planning familial ou dans les cabinets de ville.

Je suis mineure

En 2017, en Normandie, un peu plus de 6 femmes sur 1 000 âgées de 15 à 17 ans ont eu recours à l’IVG.

En 2017, les taux d’IVG chez les femmes de 15 à 17 ans dans l’Eure, l’Orne et la Seine-Maritime sont supérieurs à la moyenne régionale.

Une femme mineure peut décider de recourir à l’IVG sans le consentement de ses parents (ou représentants légaux). Dans ce cas, elle doit être accompagnée par une personne majeure de son choix et l’IVG est prise en charge à 100 % sans avance de frais.

En savoir + sur l’IVG pour les mineures – cliquer ici

Numéro national anonyme et gratuit

Depuis le 28 septembre 2015, un numéro national anonyme et gratuit est ouvert le lundi de 9h à 22h et du mardi au samedi de 9h à 20h :

0 800 08 11 11
Service et appel anonymes et gratuits

Il permet de répondre à toutes les demandes d’information, de conseil, de soutien et d’orientation en matière d’IVG, mais aussi de sexualité et de contraception. Ce numéro, confié au Mouvement français du planning familial, garantit des informations neutres et objectives sur les droits sexuels et reproductifs des femmes.

Nouveautés

  1. Prise en charge des frais médicaux liés à la mise en place d’une contraception chez les mineures d’au moins 15 ans

Les mineures âgées d’au moins 15 ans bénéficient de la gratuité des actes médicaux suivants :

  • Consultation annuelle auprès d’un médecin ou d’une sage-femme donnant lieu à la prescription d’un contraceptif et examens de biologie préalables ;
  • Consultation de suivi par un médecin ou une sage-femme au cours de la première année de contraception ;
  • Examens de biologie comportant un dosage du cholestérol total et des triglycérides et une glycémie à jeun, réalisés en vue d’une prescription contraceptive, dans la limite d’une fois par an ;
  • Acquisition des pilules contraceptives et des dispositifs médicaux contraceptifs inscrits sur la liste des médicaments et produits remboursables par l’Assurance Maladie ;
  • Pose, changement ou retrait d’un contraceptif par un médecin ou une sage-femme.

La jeune fille mineure n’a pas obligation d’obtenir le consentement de ses parents pour la prescription, la délivrance ou l’administration de contraceptifs.

L’ensemble du parcours d’accès à la contraception est protégé par le secret pour les mineures d’au moins 15 ans (prescription, réalisation des examens, délivrance et prise en charge du contraceptif). Si la mineure le demande, aucune mention de son identité ne sera divulguée et il ne sera pas fait mention des actes et consultations, de la délivrance du contraceptif sur les relevés de remboursement de l’assurance maladie.

Aide à la facturation concernant la contraception des mineures d’au moins 15 ans pour les professionnels (pharmaciens, médecins, sages-femmes, directeurs de laboratoire) – cliquer ici

  1. Campagne d’information « IVG, mon corps, mon choix, mon droit »

Lancée également en septembre 2015, elle rappelle aux femmes leurs droits et renforce la notoriété des outils d’information officiels sur l’IVG (presse écrite, réseaux sociaux, affiche à disposition des professionnels de santé).

Une campagne de sensibilisation a également été menée sur les réseaux sociaux, par exemple des photographies de jeunes femmes avec un tatouage éphémère « Mon corps m’appartient » et le hashtag #IVGcestmondroit.

  1. Remboursement des actes autour de l’IVG

L’intégralité des actes autour de l’IVG (consultations, analyses, échographies, etc.) est remboursée à 100 % depuis le 1er avril 2016.

  1. Délai de réflexion dans le parcours IVG

Le délai de réflexion d’une semaine est supprimé.

Où trouver information et soutien ?

Médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes

Les professionnels de santé, médecins, gynécologues et sages-femmes, sont là pour renseigner les femmes, les aider à choisir la contraception qui leur convient et la leur prescrire.

Centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) en Normandie

Les CPEF assurent des consultations de contraception ainsi que des actes de prévention portant sur la sexualité et l’éducation familiale.

Les mineures, qui souhaitent garder le secret sur leur vie intime, peuvent obtenir, gratuitement et sans autorisation de leurs parents :

  • une consultation médicale,
  • la prescription d’un moyen contraceptif,
  • la contraception d’urgence,
  • ainsi que les bilans et le suivi nécessaires.

Toute personne sans couverture sociale personnelle peut aussi bénéficier de ces prestations gratuitement.

  • Coordonnées des CPEF de l’Eure et de la Seine-Maritime – cliquer ici
  • Coordonnées des CPEF du Calvados, de la Manche et de l’Orne – cliquer ici

Les pharmaciens

Les pharmaciens sont présents pour délivrer la contraception, informer et orienter les femmes. Ils délivrent également gratuitement et de façon anonyme la contraception d’urgence aux mineures sur simple déclaration de leur part.

Les infirmières scolaires des collèges et lycées

Les infirmières scolaires des collèges et lycées peuvent informer, orienter et délivrer la contraception d’urgence aux élèves mineures et majeures des collèges et lycées.

Les services universitaires et inter universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé

Ils sont autorisés à délivrer la contraception d’urgence, à titre gratuit. La délivrance est accompagnée de conseils de prévention aux étudiantes qui en font la demande, par les médecins, sages-femmes et infirmier(es).

Les CeGIDD

Depuis le 1er janvier 2016, l’organisation du dépistage est simplifiée : une seule structure de dépistage du VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles, le Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) permet une simplification du dispositif de prévention et de dépistage des IST pour les usagers. Les CeGIDD ont remplacé les Centres de Dépistages Anonymes et Gratuits (CDAG) et les Centres d’Information de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles (CIDDIST).

Les CeGIDD accueillent toute personne souhaitant une information ou un dépistage et contribuent à :

  • La prévention, le dépistage et le diagnostic de l’infection par les virus de l’immunodéficience humaine et des hépatites ainsi que l’accompagnement dans la recherche de soins appropriés.
  • La prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement ambulatoire des infections sexuellement transmissibles.
  • La prévention des autres risques liés à la sexualité dans une approche globale de santé sexuelle, notamment par la prescription de contraception (y compris la contraception d’urgence).

Liste des CeGIDD de Normandie – cliquer ici

Pour en savoir plus :

Guide IVG en établissement de santé – cliquer ici

Guide IVG hors établissements de santé – cliquer ici

Dépliant (2012) : La contraception d’urgence – cliquer ici

Fiche d’information sur la stérilisation des personnes majeures protégées – cliquer ici

Site Internet « Choisir sa contraception » – cliquer ici

Site Internet « On s’exprime » – cliquer ici

Site Internet du Ministère « Santé reproductive » – cliquer ici

Site Internet de SpF « Vie affective et sexuelle » – cliquer ici

Site Internet « IVG.GOUV.FR » – cliquer ici

Site Internet « IVG Les adresses » – cliquer ici

Site Internet « Fil Santé Jeune » – cliquer ici

Page [CONTRACEPTION] – cliquer ici

Page [INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE (IVG)] – cliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

L’accès à la contraception et le droit à l’avortement


© ARS Normandie

Infections sexuellement transmissibles (IST)

Une relation non protégée peut être responsable de la transmission du VIH ou d’une autre infection sexuellement transmissible.

Le plan national de lutte contre les VIH/SIDA et les IST 2010-2014, rappelle que les IST ont été définies en 2001 par le Conseil supérieur d’Hygiène publique de France comme étant « des infections dont les agents responsables sont exclusivement ou préférentiellement transmis par voie sexuelle (rapport anal, vaginal ou oro-génital) et qui justifient de la prise en charge du ou des partenaires ».

La plupart des IST se soignent facilement mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.

Certaines IST peuvent être mortelles sans traitement comme l’infection à VIH ou à VHB (hépatite B), et d’autres comme l’infection à Chlamydiae ou la syphilis peuvent avoir des conséquences à moyen terme (risque de stérilité et grossesses extra-utérines).

Une diminution de la crainte d’être contaminé dans toute la population

Toutes les études récentes réalisées auprès de différents publics indiquent une diminution de la crainte d’être contaminé par le VIH, notamment du fait d’un optimisme excessif envers l’efficacité des multi thérapies. Cette diminution de la crainte se traduit par une augmentation des prises de risque concrétisées par la non-utilisation du préservatif et une recrudescence des IST.

Les personnes ont souvent une perception très abstraite du SIDA, puisque les médias en parlent beaucoup moins qu’avant et que les sujets diffusés sur ce thème traitent souvent de la situation en Afrique et finalement assez peu de la réalité du SIDA en France. Elles associent de plus très souvent le préservatif au SIDA ou au risque de grossesse. Une fois que ce risque est écarté (confiance, test ou pilule), le préservatif est abandonné à tort.

Une baisse d’utilisation du préservatif

Les représentations sur le SIDA et sur l’utilisation de préservatifs peuvent faire obstacle à des comportements de prévention.

La sexualité non protégée chez l’adolescent peut être due à l’ignorance, mais également aux comportements de prise de risque caractéristiques de l’adolescence.

Les substances psychoactives peuvent également entraîner des comportements sexuels à risque.

Les IST ne sont pas une fatalité, il existe des gestes simples pour les éviter et stopper leur transmission.

Pour se protéger et protéger l’autre, utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en terme de contamination par le VIH ou les autres IST

Se faire dépister des IST comme du VIH, de manière régulière lorsque l’on a plusieurs partenaires et à chaque fois que l’on souhaite arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier (notamment car plusieurs IST n’ont pas ou peu de symptômes…)

De plus, il faut garder à l’esprit que la plupart d’entre elles se soignent facilement et lorsque l’on découvre que l’on est infecté par une IST, il convient de :

  • Prendre les traitements prescrits par le médecin et les suivre jusqu’au bout.
  • Prévenir son ou ses partenaire(s) afin qu’il(s) ou elle(s) puisse(nt) également se faire dépister et traiter le cas échéant.

Le slogan « Sortez couvert » reste d’actualité et ne sert pas qu’à se protéger du VIH mais de toutes les Infections Sexuellement Transmissibles et des grossesses non désirées.

Tout risque pris doit inciter à aller consulter un médecin et le cas échéant à se faire dépister :

  • le médecin de famille qui est tenu comme les autres médecins au secret médical
  • un gynécologue
  • les Centres Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) en Normandie

Pour en savoir plus :

Liste des CeGIDD de Normandie – cliquer ici

Bulletin de Veille Sanitaire – Les IST en Normandie – cliquer ici

Site Internet « Info IST » – cliquer ici

Informer sur le VIH/SIDA et les autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) – cliquer ici

Page [SUIVI GYNÉCOLOGIQUE – Le dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles (IST)] – cliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Infections sexuellement transmissibles (IST)

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