Consommation d’antibiotiques et antibiorésistance en France en 2017 - Réseau de Périnatalité de Normandie

Consommation d’antibiotiques et antibiorésistance en France en 2017

par / mardi, 13 novembre 2018 / Publié dans ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES

À l’occasion de la Journée européenne du 18 novembre 2018 et de la semaine mondiale d’alerte sur le bon usage des antibiotiques, Santé publique France (SpF) publie, en collaboration avec ses partenaires*, sa synthèse annuelle sur la consommation d’antibiotiques en France dans les domaines de la santé humaine et de la santé animale, et pour la première fois du rôle poten­tiellement joué par l’environnement dans l’apparition et la dissémination des résistances bactériennes chez l’homme et l’animal.

* Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’Assurance maladie et l’équipe INSERM Université de Limoges, CHU Limoges, RESINFIT, U1092.

« L’antibiorésistance pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde »

Pr Laurence Monnoyer-Smith, Commissaire générale au développement durable, ministère de la Transition écologique et solidaire.

Les antibiotiques sont utilisés dans le monde entier pour traiter et prévenir les infections en santé humaine, animale et se retrouvent dans l’environnement

En 2017, 759 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine et 499 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé animale ont été vendues en France. Ce rapport entre consommations en santé humaine et animale est très variable d’un pays européen à l’autre. En France, il s’est inversé aux cours des dernières années. En santé animale, 95 % des antibiotiques sont administrés à des animaux destinés à la consommation humaine et 5 % à des animaux de compagnie. En santé humaine, 93 % des antibiotiques sont utilisés en médecine de ville et 7 % en établissements de santé.

La résistance aux céphalosporines de 3e génération chez les entérobactéries continue d’augmenter, en particulier dans les établissements de santé (2 % en 2007 vs 10,2 % en 2017 chez E. coli et 10 % en 2007 vs 28,8 % en 2017 chez K. pneumoniae).

Associant santé humaine, santé animale et santé environnementale, ce document s’inscrit pleinement dans la démarche « One health » (« Une seule santé ») recommandée depuis 2015 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que dans la feuille de route interministérielle de maîtrise de l’antibiorésistance, du programme de prévention des infections associées aux soins (Propias), du plan Écoantibio et du plan national santé environnement.

Deux nouveautés dans cette édition :

  • la présentation des données disponibles sur la présence d’antibiotiques et de gènes de résistance dans l’environnement,
  • ainsi que des exemples d’actions visant à améliorer le bon usage des antibiotiques.

Des résultats encourageants en 2017 et des pistes d’amélioration en santé humaine

Ce document rapporte les résultats obtenus par les plans d’actions successifs conduits par la France en santé humaine et animale. En 2017, ces résultats sont encourageants, mais il reste encore des pistes d’amélioration notables en santé humaine surtout.

En santé environnementale, l’enjeu se situe dans une meilleure compréhension du rôle l’environnement, la recherche d’indicateurs pertinents et partagés pouvant être suivis dans le temps, et ne pas réduire l’approche « one health » au rapprochement de la santé humaine et vétérinaire.

Des actions récemment engagées devraient contribuer à améliorer encore ces résultats comme par exemple la mise en place de deux nouvelles missions nationales de prévention et de surveillance de la résistance et de la consommation d’antibiotiques en ville et en établissements de santé, le développement du rôle des référents en antibiothérapie en santé humaine et l’expérimentation de référents similaires en santé humaine.

La réussite passe par la mobilisation de tous les professionnels et usagers de tous les domaines de la santé (humaine et animale), de tous les secteurs de soins (ville, secteur médico-social et établissements de santé) et la sensibilisation du grand public.

Pour en savoir plus :

Consommation d’antibiotiques et résistance aux antibiotiques en France : une infection évitée, c’est un antibiotique préservé ! (Novembre 2018) – cliquer ici

Infographie « une infection évitée, c’est un antibiotique préservé ! » (Novembre 2018) – cliquer ici

Dossier « Résistance aux anti-infectieux » (SpF) – cliquer ici

Dossier « Bien utiliser les antibiotiques » (ANSM) – cliquer ici

Dossier « Antibiorésistance » (Anses) – cliquer ici

Dossier « Suivi des ventes d’antibiotiques vétérinaires » (Anses) – cliquer ici

Recherche avec le mot « antibiotiques » (Assurance maladie) – cliquer ici

Dossier «  Résistance aux antibiotiques » (Inserm) – cliquer ici

Dossier «  Les antibiotiques, des médicaments essentiels à préserver » (Ministère des Solidarités et de la Santé) – cliquer ici

Dossier « écoantibio » (Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation) – cliquer ici

Dossier « Antibiorésistance » (Ministère de la Transition écologique et solidaire) – cliquer ici

Dossier « Antibiotiques » (Centres d’appui pour la prévention des infections associées aux soins auprès des établissements de santé et médico-sociaux) – cliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Consommation d’antibiotiques et antibiorésistance en France en 2017

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