Tabac - Réseau de Périnatalité de Normandie

Tabac

  1. Qu’est-ce que le tabac ?
  2. Une recommandation : 0 tabac pendant la grossesse
  3. Quelles sont les conséquences du tabac sur la grossesse elle-même ?
  4. Quels sont les effets du tabagisme sur le bébé ?
  5. Attention au tabagisme passif !
  6. Évaluer son rapport au tabac et à l’arrêt
  7. Pourquoi arrêter de fumer ?
  8. Mais pourquoi est-ce si difficile d’arrêter de fumer ?
  9. Comment arrêter ?
  10. Quels sont les traitements de la dépendance tabagique ?
  11. Arrêter de fumer sans grossir
  12. Où trouver de l’aide ?
  13. Réseau Maternité sans Tabac (RMsT)
  14. Moi(s) sans tabac… en novembre, on arrête ensemble
  15. Journée mondiale sans tabac : 30 mai

© PublicDomainPictures / Pixabay

Qu’est-ce que le tabac ?

Le tabac est une plante cultivée dans le monde entier. Après séchage, les feuilles sont mises à fermenter pour obtenir un goût spécifique. Les tabacs en feuilles sont classés selon leur variété ou leur mode de séchage. Les tabacs bruns sont séchés à l’air et au feu ; les tabacs blonds sont séchés à l’air chaud, les tabacs clairs (« goût américain ») sont séchés à l’air ou au soleil.

Le tabac est proposé à la consommation sous forme de cigarettes, cigares, tabac en vrac (à rouler ou pour la pipe / chicha), tabac à chiquer. Toutes ces formes sont toxiques. Le tabac à rouler est encore plus nocif que les cigarettes vendues en paquet : sa teneur en nicotine et en goudrons est trois à six fois plus élevée, et les cigarettes roulées ne contiennent généralement pas de filtre.

Pour en savoir plus :

Brochure ANPAA (2014) : L’essentiel sur… le Tabaccliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Tabac

Tabac info service

Qu’est-ce que le tabac ?

Synthèse thématique : tabac et cigarette électronique

L’essentiel sur le tabac


Une recommandation : 0 tabac pendant la grossesse

Fumer est loin d’être anodin pendant la grossesse car le bébé reçoit de l’oxygène par le sang de sa mère. Quand vous fumez, votre sang se charge de monoxyde de carbone (CO), de nicotine, d’agents cancérigènes et de toxiques qui sont transmis à votre bébé via le placenta. Ce sont des gaz particulièrement toxiques, responsables d’une mauvaise oxygénation de votre bébé.

Les risques de fausse-couche, d’accouchement prématuré, de retard de croissance du bébé et de complications à l’accouchement sont accrus allant même jusqu’à une risque de mort fœtal in utero. De même, les défenses immunitaires du nourrisson sont moindres et de ce fait, les risques infectieux plus fréquents (surtout ORL : bronchite, otites, rhinopharyngites, etc…). Le risque de mort subite du nourrisson est plus important dans un milieu de fumeurs.

Les bénéfices de l’arrêt sont rapides :

  • Après 8 heures d’arrêt, les échanges en oxygène entre la maman et le bébé s’améliorent.
  • Au bout de 24 heures, les complications vasculaires diminuent.
  • Au bout de 72 heures, les risques de prématurité et de rupture des membranes s’affaiblissent.

Pour en savoir plus :

Affiche INPES (2007) : 9 mois 0 alcool 0 tabaccliquer ici

Dépliant INPES (2010) : Grossesse et tabaccliquer ici

Dépliant INPES (2015) : Grossesse sans tabaccliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Grossesse sans tabac

Tabac


© phduet / Freepik

Quelles sont les conséquences du tabac sur la grossesse elle-même ?

Outre la toxicité de la fumée du tabac, fumer durant la grossesse comporte un certain nombre de risques :

  • Les femmes fumeuses ont deux fois plus de risque de faire une grossesse extra-utérine.
  • Le risque de faire une fausse couche spontanée est en moyenne triplé. Ce risque dépend de la quantité de cigarettes que l’on fume : ainsi pour une femme fumant plus de trente cigarettes par jour en début de grossesse, ce risque de fausse couche spontanée serait multiplié par cinq.
  • Le placenta risque de se fixer trop bas (placenta prævia) ou risque de se décoller (hématome rétroplacentaire) ce qui peut provoquer des saignements lors du troisième trimestre de la grossesse.
  • Le risque de rupture des membranes avant 34 semaines d’aménorrhée (SA) est multiplié par trois, ce qui en fait la première cause d’accouchement prématuré chez la femme enceinte fumeuse.

Pour en savoir plus :

Dépliant INPES (2012) : La composition de la fumée du tabaccliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Vos questions  / Nos réponses : Grossesse


Quels sont les effets du tabagisme sur le bébé ?

Les effets du tabagisme sur le fœtus dépendent des quantités fumées : plus on fume, plus les effets sont importants. Dans l’utérus, le bébé reçoit de l’oxygène par le sang de la mère. Quand elle fume, son sang se charge de monoxyde de carbone, gaz particulièrement toxique.

De plus, la nicotine a un effet vasoconstricteur sur les artères du placenta et sur l’artère ombilicale, ce qui rend la circulation du sang moins bonne. Tout cela contribue donc à la mauvaise oxygénation du bébé.

D’autres substances chimiques contenues dans la fumée sont également néfastes au développement du fœtus.

Tous ces effets expliquent le retard de croissance intra-utérin (RCIU) : bébés plus petits en poids, taille et périmètre crânien. Ces effets peuvent être graves lorsque le bébé naît prématurément.

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Vos questions  / Nos réponses : Grossesse


Attention au tabagisme passif !

Le tabagisme passif subi par les femmes enceintes non-fumeuses dont le conjoint fume, a un effet mesurable sur l’enfant, bien que moins important qu’en cas de tabagisme actif.

Les produits chimiques contenus dans la fumée du tabac respirée par la mère passent dans son sang et dans celui du fœtus. Une femme enceinte doit donc éviter les endroits enfumés.

Pour en savoir plus :

Brochure INPES (2013) : Le tabagisme passifcliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Vos questions / Nos réponses : Tabagisme passif


Évaluer son rapport au tabac et à l’arrêt

Pas facile d’arrêter de fumer ! Vous devez renoncer à une habitude quotidienne, souvent solidement installée. Rassurez-vous, changer de comportement nécessite généralement plusieurs étapes.

Face à l’envie de commencer une nouvelle vie sans tabac, chaque fumeur se positionne différemment. Certains sont très décidés, d’autres pèsent le pour et le contre, certains aimeraient bien mais ne se sentent pas prêts, d’autres ne l’envisagent que de loin.

Pour en savoir plus :

Brochure INPES (2012) : J’arrête de fumer – Le guide pratique pour y parvenir cliquer ici

Brochure INPES (2010) : Tabac – Pour faire le pointcliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Mon rapport au tabac

Mon rapport à l’arrêt


Pourquoi arrêter de fumer ?

L’arrêt du tabac, s’il est difficile, réserve souvent de bonnes surprises. Quelle que soit la quantité de tabac consommée et même si on a fumé très longtemps, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Les premiers bénéfices de l’arrêt du tabac son quasi immédiats.

Vidéo : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

SPF (2016) : J’arrête de fumer parce que je veux un bébé.

Pour en savoir plus :

Dépliant SPF (2016) : Pourquoi arrêter de fumer ? cliquer ici

Brochure SPF (2016) : Arrêter de fumer – Pour comprendre cliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Ce que l’arrêt va m’apporter


Mais pourquoi est-ce si difficile d’arrêter de fumer ?

La cigarette est une source de nombreux plaisirs et les fumeurs peuvent en devenir dépendants. Il existe en effet trois types de dépendance au tabac :

La dépendance physique :

Elle est due essentiellement à la présence de nicotine dans le tabac. Elle se traduit par une sensation de manque. Pour surmonter cette dépendance, les substituts nicotiniques peuvent être utiles

La dépendance psychologique :

Quand on est fumeur, la cigarette est un moyen de se faire plaisir, de gérer son stress ou son anxiété, de surmonter ses émotions, de se stimuler, de se concentrer, etc. Cette dépendance est liée aux effets psychoactifs de la nicotine qui procure plaisir, détente, stimulation intellectuelle, action anxiolytique, antidépressive et coupe-faim.

La dépendance environnementale ou comportementale :

Elle dépend de la pression sociale et conviviale. Le tabac est en effet associé à des circonstances, à des personnes et à des lieux qui suscitent l’envie de fumer.

Pour en savoir plus :

Dépliant INPES (2012) : La dépendance au tabaccliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

La dépendance au tabac


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Comment arrêter ?

Pour se libérer du tabac, être motivé(e) et bien préparé(e) sont de vrais atouts. Mais pas que ! Vous pouvez avoir besoin de soutien ou préférer avancer seul dans votre démarche.

Il existe différentes méthodes d’aides reconnues comme efficaces :

  • Préparation et motivation : les deux clés de la réussite.
  • Prise en charge psychologique : thérapies comportementales et cognitives.
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    Substituts et traitements médicamenteux : si vous êtes dépendant(e).

Les approches psychologiques et comportementales sont privilégiées chez la femme enceinte fumeuse. Il s’agit d’un ensemble de techniques basées essentiellement sur la discussion et sur des exercices simples lors d’une consultation avec un professionnel de santé.

D’après les derniers travaux du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) en 2016, la cigarette électronique peut constituer une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac. Mais ce qu’il y a de mieux pour votre santé, c’est d’essayer d’arrêter totalement de fumer.

Pour en savoir plus :

Dépliant SPF (2016) : Arrêt du tabac : besoin d’aide ?cliquer ici

Brochure INPES (2010) : Tabac – Pour arrêter de fumercliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Comment arrêter ?

Questions/Réponses sur la cigarette électronique


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Quels sont les traitements de la dépendance tabagique ?

Depuis 1997, la prescription de substituts nicotiniques est officiellement admise pour les femmes enceintes qui ne parviennent pas à arrêter de fumer. La nicotine des substituts est en effet préférable à celle qui est inhalée avec les 4000 substances toxiques de la fumée de cigarette. De plus, elle se diffuse lentement dans le corps et non pas brutalement sous forme de pics comme cela se produit avec une cigarette. L’utilisation des substituts nicotiniques doit cependant se faire sous contrôle médical pour les femmes enceintes ou qui allaitent.

Le tabagisme maternel (actif ou passif) peut être responsable de nombreuses complications avant et pendant la grossesse. En cours de grossesse, toutes les mesures destinées à éviter la poursuite du tabagisme sont justifiées, à l’exception de la prescription de bupropion (Zyban®) et de varénicline (Champix®) qui ne sont pas recommandés chez la femme enceinte.

A ce jour, aucun effet malformatif n’est attribué aux substituts nicotiniques au 1er trimestre de la grossesse quelle que soit leur mode d’administration (patchs, gommes, etc…). Aucun effet fœtotoxique n’est observé à ce jour chez des femmes utilisant une substitution nicotinique en fin de grossesse sur un effectif de plus de 200 grossesses publiées quelle que soit son mode d’administration (patchs, gommes, etc…). Les paramètres fœtaux suivants ont été mesurés : rythme cardiaque fœtal, dopplers fœtaux et utérins, test de bien-être fœtal (réactivité fœtale, mouvements actifs, mouvements respiratoires, tonus, liquide amniotique, etc…). Le poids de naissance des enfants de mères sous substitution nicotinique semble amélioré par rapport à celui des enfants de mères qui continuent le tabac.

En pratique, il est souhaitable d’envisager toutes les mesures destinées à éviter la poursuite du tabagisme maternel. Une prise en charge adaptée doit être entreprise, de préférence avant la conception ou du moins le plus rapidement possible au cours de la grossesse. Si un sevrage n’est pas possible avec une prise en charge spécialisée seule on peut envisager d’y adjoindre une substitution nicotinique quel que soit le terme de la grossesse. Toutes les formes de substitutions sont possibles (patchs, gommes, etc…). En cours de grossesse, cette substitution sera de préférence mise en route et évaluée dans le cadre d’une consultation spécialisée.

L’Assurance Maladie vous accompagne dans l’arrêt du tabac. Elle prend en charge, sur prescription, les traitements par substituts nicotiniques (patch, gomme, pastille, etc…) à hauteur de 150 € par année civile et par bénéficiaire à compter du 1er novembre 2016.

Pour en savoir plus :

Fiche ANSM (2006) : Utilisation des traitements de substitution nicotinique chez les femmes enceintes – Point d’étapecliquer ici

Fiche ANSM (2006) : Traitements de substitution nicotinique pendant la grossesse – Questions réponsescliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Substituts nicotiniques

Traitements de Substituts Nicotiniques (TSN) et femmes enceintes

Arrêt du tabac : quelle prise en charge pour les substituts nicotiniques ?


Arrêter de fumer sans grossir

Vous avez décidé d’arrêter de fumer mais appréhendez de prendre quelques kilos au passage. Première information à garder en tête : au moment de l’arrêt du tabac, la prise de poids n’est pas systématique ! Un tiers des fumeurs ne prend en effet pas de poids et 5 % des fumeurs vont même perdre un peu de poids après avoir arrêté de fumer. Les autres fumeurs reprennent le poids qu’ils auraient eu s’ils n’avaient jamais fumé, c’est-à-dire leur poids normal.

Pour en savoir plus :

Dépliant SPF (2015) : Arrêter de fumer sans grossircliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Éviter la prise de poids au moment de l’arrêt


Où trouver de l’aide ?

L’idéal est bien sûr d’arrêter de fumer avant la grossesse. Si cela n’a pas pu se faire avant la grossesse, l’arrêt sera toujours bénéfique à n’importe quel moment de la grossesse, que ce soit pour la future maman comme pour le bébé. Il n’est donc jamais trop tard pour arrêter de fumer, même en fin de grossesse. Il existe des consultations spécialisées, notamment dans les notamment dans les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), pensez à en parler à votre médecin ou votre sage-femme.

Si vous vous posez des questions, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre sage-femme. Vous pouvez également appeler « Tabac info service » au 39 89 (service gratuit + coût de l’appel), un spécialiste répond à toutes vos questions. Des tabacologues vous aident dans votre démarche d’arrêt du tabac et vous pouvez aussi bénéficier d’un suivi personnalisé et gratuit.

* 0,15 €/min depuis un poste fixe du lundi au samedi de 08h00 à 20h00.

Vous voulez arrêter de fumer ou venez de rechuter ? L’application « Tabac info service » est gratuite ! Téléchargez-la vite, elle vous fournit un accompagnement 100 % personnalisé, transforme vos proches en supporters, appelle un tabacologue en cas de besoin et vous propose plein de contenus pour ne pas craquer !

Annuaires : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Annuaire des consultations de tabacologie

Annuaire régional (27 et 76) : conduites addictives

Pour en savoir plus :

Affiche INPES (2009) : Vous n’êtes pas seule à arrêter de fumercliquer ici

Affiche INPES (2009) : Mille façons d’arrêter, un seul numéro 39 89cliquer ici

ARS (2016) : Liste des Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) en Normandiecliquer ici

Réseau « Addict’ O Normand » (2016) : Annuaire (27 et76)cliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Le 39-89

L’aide spécialisée ambulatoire

Structures spécialisées en addictologie


Réseau Maternité sans Tabac (RMsT)

Le Réseau Maternité sans Tabac est ouvert à toutes les maternités publics et privées. La maternité adhérente s’engage en signant la « Charte Maternité sans Tabac » à se mettre en conformité avec la législation en vigueur pour prévenir le tabagisme passif dans les lieux collectifs et à informer les femmes enceintes, les couples, les visiteurs et les personnels sur les dangers du tabagisme passif et/ou actif et sur les moyens de s’en protéger.

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Réseau Maternité Sans Tabac


Moi(s) sans tabac… en novembre, on arrête ensemble

Moi(s) sans tabac, c’est un défi collectif qui propose à tous les fumeurs d’arrêter pendant un mois avec le soutien de leurs proches.

Pourquoi un mois ?

Au-delà, les chances d’arrêter définitivement sont multipliées par 5. Alors en novembre, on arrête ensemble.

Pour en savoir plus :

Affiche SFP (2016) : En novembre, on arrête ensemblecliquer ici

Kit SFP (2016) : Moi(s) sans tabaccliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Moi(s) sans tabac


Journée mondiale sans tabac : 30 mai

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2017, l’OMS souligne la façon dont le tabac met en péril le développement des nations du monde entier et appelle les gouvernements à appliquer des mesures fortes de lutte antitabac. Ces mesures comprennent l’interdiction du marketing et de la publicité pour le tabac, la promotion du conditionnement neutre pour les produits du tabac, l’accroissement des droits d’accise et l’interdiction du tabac dans les lieux publics intérieurs et les lieux de travail.

Pour en savoir plus :

Affiche OMS (2017) : Le tabac, une menace pour touscliquer ici

Affiche OMS (2018) : Le tabac, une menace pour touscliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Journée mondiale sans tabac – 31 mai 2018


Rédaction : Dr Jean-Louis SIMENEL et Sabine SIONVILLE (20/07/2017).

Mise à jour : Catherine LÉVÊQUE (28/05/2018).


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